ENTRE
FRERES

VE 8 MAR 2024
19h45

Salle Faller
La Chaux-de-Fonds

Marc Pantillon piano

Christophe Pantillon violoncelle

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Douze variations pour violoncelle et piano
sur un thème de Haendel, de l’oratorio
« Judas Maccabée » (1796)

Ludwig van Beethoven
Sonate pour violoncelle et piano en la majeur op. 69
(1807-1809)

Richard Strauss (1864-1949)
Sonate pour violoncelle et piano en fa majeur op. 6
(1883)

Concert sans pause.
Fin prévue vers 21h.

Quand la musique touche à l’universel

Pour se mettre au diapason printanier, c’est à un concert où domine la tonalité majeure que Perspectives Musiques vous convie.

« See the conquering hero comes ». L’oratorio Judas Maccabée de Haendel célèbre une victoire militaire, d’où le caractère triomphal du thème sur lequel Beethoven compose ses douze variations. Mais avant toute considération extra-musicale, que ce soit dans ses variations ou dans la grande sonate qui suit, Beethoven écrit ici des pages portées par un humanisme et une universalité plus indispensables que jamais.

Il y bientôt 25 ans, c’était en l’an 2000, Christophe et Marc Pantillon jouaient les trois premières sonates pour violoncelle et piano de Beethoven, parmi lesquelles figure l’opus 69, la grande. C’était à la Chapelle catholique chrétienne, rue de la Chapelle à La Chaux-de-Fonds, dans une série qui se nommait alors « Les concerts de la Chapelle ». Peu de temps avant, la pianiste Edith Fischer interprétait à la Salle de musique une mémorable intégrale des Sonates pour piano du même Beethoven. Elle sera en concert à la Salle Faller le 8 juin prochain. Les planètes semblent alignées. Marc Pantillon et Edith Fischer partagent la même passion pour le Maître de Bonn, à qui ils vouent un amour sans limite. Ils appartiennent tous les deux sans conteste à la lignée des grands beethoveniens.

C’est âgé de 19 ans que Richard Strauss compose sa sonate opus 6. Il y a du Schumann bien sûr ici. Pourtant on sent déjà un esprit tout à fait indépendant, élégant, capricieux, une façon plus audacieuse de moduler, autant de traits qui placeront le compositeur parmi les plus grands. Marc apprécie particulièrement le jeune Strauss, il retrouve dans l’opus 6, dans les Lieder aussi, la passion du Don Juan, poème symphonique écrit quelques années plus tard par le compositeur allemand.

Sur le premier manuscrit de la Sonate en fa majeur, Richard Strauss ajouta un vers du poète autrichien Franz Grillparzer, qui dit en substance :

La musique, éloquente,
est en même temps silencieuse.
Muette au sujet de l’individu,
Elle nous donne l’univers entier.

C’est la toute première fois que Christophe et Marc jouent ensemble ce chef-d’œuvre. il est fort probable que nous percevrons, que nous recevrons cette entente profonde entre frangins, cette respiration commune, cette communion émouvante à l’heure des retrouvailles.

IMAGINE

DI 11 FEV 2024
17h

Salle de musique
La Chaux-de-Fonds

Lucie Horsch flûte à bec

Thomas Dunford théorbe

Lucie Horsch dans le concerto RV 443 de Vivaldi, une vidéo star des réseaux sociaux avec ses plus de deux millions de vues. La jeune musicienne en interprétera le 11 février, avec Thomas Dunford, un arrangement pour flautino et luth des deux derniers mouvements (Siciliano-Allegro molto).

Générations France Musique, le live.

Thomas Dunford a aussi enregistré en 2023, à Abbey Road Studio, le studio des Beatles (!), un disque uniquement numérique intitulé THE OTHER SIDE, sur lequel il nous livre notamment une interprétation dingue de Blackbird.

Réunis pour la première fois sur la scène Perspectives Musiques, Lucie Horsch et Thomas Dunford offrent un programme d’une richesse et d’une diversité inouïes, réunissant treize compositrices et compositeurs et quatre pays, et traversant six siècles !

Dario Castello (1602 - 1631)
Sonata seconda          

Georg Philipp Telemann (1681 -1767)
Sonata en do majeur TWV 4 : C5

Jacob van Eyck (1590 - 1657)
« The English Nightingale »
(Le Rossignol anglais)

François Couperin (1668 - 1733)
Le Rossignol en Amour

Johann Sebastian Bach (1685 - 1750)
Prélude, de la Suite pour violoncelle n° 1 en sol majeur BWV 1007 

Johann Sebastian Bach
Suite BWV 997

Joan Ambrosio Dalza (Mort en 1508)
De « Intabulatura de lauto » :
« Calata ala Spagnola »

Antonio Vivaldi (1678 - 1741)
Siciliano – Allegro molto : du Concerto pour Flautino en do majeur RV 443

— Pause —

Barbara Strozzi (1619 - 1677)
L’Eraclito amoroso

Isabella Leonarda (1620 - 1704)
Sonata duodecima

Francesca Caccini (1587-1640)
Canzonetta « Chi desia di saper che cos’è amore » (Qui désire savoir ce qu’est l’amour)

Claude Debussy (1862 - 1918)
« Syrinx »

Anne Danican Philidor (1681  - 1728)
Sonata en ré mineur

Marin Marais (1656 - 1728)
« Les voix humaines »

Marin Marais
« Couplets de Folies »

Comme une conversation

Thomas et Lucie ont commencé leur collaboration en 2017 et ont depuis joué ensemble dans des salles prestigieuses comme l’Elbphilharmonie de Hambourg, le Konzerthaus à Vienne et le Concertgebouw à Amsterdam. Ils ont récemment effectué une tournée de concerts au Japon. Ils présentent à La Chaux-de-Fonds un répertoire qu’ils jouent ensemble depuis de nombreuses années mais aussi de nouvelles découvertes faites au cours de leur collaboration. Par exemple, le concerto de Vivaldi est un morceau que Lucie joue d’habitude avec orchestre, mais comme Thomas aime beaucoup la mélodie du magnifique deuxième mouvement, ils ont décidé de l’inclure dans leurs programmes en duo. Le concerto devient alors une pièce très différente dans ce cadre plus intime ; la formation en duo offre une liberté nouvelle. Lorsqu’on joue l’œuvre avec un orchestre, l’interprétation doit être convenue et fixées à l’avance, alors que dans le cadre du duo, on peut réagir très rapidement à la moindre intention de l’autre.

La flûte à bec et le luth sont deux instruments qui se combinent très bien. Ils possèdent une nature intime et délicate (le nom de la flûte à bec en italien, flauto dolce en est l’illustration), ce qui crée des moments d’une grande sérénité. Mais les deux instruments ont également en commun une certaine façon directe dans leur production du son, ce qui leur offre une réactivité, créatrice de beaucoup de moments de virtuosité.

Grâce à cette collaboration de longue date, les concerts sont pour les deux musiciens comme de véritables conversations. Le programme qu’ils proposent à La Chaux-de-Fonds est un assemblage de musique baroque de nombreux pays, incluant beaucoup de morceaux qu’ils ont arrangé spécialement pour leur duo. La majestueuse Suite BWV 997 de J.S. Bach, par exemple, a été composée originalement pour luth seul. En répartissant la mélodie et la ligne de basse sur deux instruments différents, la polyphonie et le contrepoint ingénieux de l’œuvre deviennent encore plus évidents. Dans le dernier mouvement de la Suite, le Double, l’arrangement exige une virtuosité extrême de la part de la flûte à bec.

La deuxième partie de leur programme comprend quelques surprises vocales. Pour Lucie, la flûte à bec et la voix humaine sont très liées, comme elle montrera dans la Canzonetta de la compositrice, poète, luthiste et chanteuse italienne Francesca Caccini. Pour le reste du programme, ils resteront en France et concluront la soirée avec Les Folies d’Espagne de Marin Marais, l’un des morceaux que Thomas et Lucie ont aussi enregistré ensemble. Cette œuvre a originalement été écrite pour la viole de gambe, avec 32 variations, mais Lucie en a fait sa propre version, adaptée pour être jouée sur la flûte de voix, une flûte à bec qui a un timbre très chaud et très proche de la voix humaine, faisant ainsi un lien avec le morceau précédent de Marin Marais, les voix humaines, que Thomas interprétera dans sa propre version pour luth solo.

STARRY NIGHT

DI 21 JAN 2024
17h

Salle de musique
La Chaux-de-Fonds

Avant-concert à 16h par l’Ensemble de saxophones du Conservatoire de musique neuchâtelois (CMNE)

Masterclass par le SIGNUM saxophone quartet aux élèves du CMNE lundi 22 janvier de 9h à 12h30, Salle Faller, avenue Léopold-Robert 34, La Chaux-de-Fonds. Ouverte au public.

SIGNUM saxophone quartet

Alexej Gerassimez
percussions

Cinq jeunes musiciens créent des paysages sonores que personne n’avait jamais explorés auparavant, en s’embarquant dans un voyage à la Star Trek.

Le percussionniste Alexej Gerassimez et le quatuor de saxophones SIGNUM sont tous des interprètes de renom et des universalistes de la jeune scène musicale classique. Ce sont cinq virtuoses qui aiment faire tomber les barrières entre le concert et la performance, entre les styles et les genres et entre la composition et l’improvisation.

Le franchissement des frontières est également le point central du programme que le multi-percussionniste et les quatre saxophonistes ont conçu ensemble. Des classiques connus tels que «Planets» de Holst sont suivis d’œuvres contemporaines d’Alexej Gerassimez («Rebirth») et d’une nouvelle pièce spécialement commandée au compositeur néo-zélandais John Psathas («Connectome »). Les bandes sonores cosmiques de John Williams côtoient les pétards du monde du rock (AC/DC).

Pour composer leur «set-list», les musiciens se sont inspirés des grandes questions qui se posent à l’humanité. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Leur musique emmène le public dans un voyage profond dans l’espace et au cœur de notre subconscient, où nous affrontons nos peurs, nos rêves et nos aspirations.

Le concert devient ici une expérience spatiale qui s’adresse à tous les âges et à tous les publics – excitante et apaisante, surprenante et familière, romantique et rock, enracinée et d’un autre monde.

Rebirth d’Alexej Gerassimez (1987)
pour percussions et quatuor de saxophones

The Planets, op. 32: Jupiter de Gustav Holst (1874-1934) 
Pour pour quatuor de saxophones et percussions
Arrangement Hugo Van Rechem

Connectome de John Psathas (1966)
– Pashupatastra
– Farewell to flesh
– Rom in Space
Pour quatuor de saxophones et percussions
Commandé par Alexej Gerassimez et SIGNUM saxophone quartet (2020)

Wiegenlied (Lullaby), op. 49 n°4
de Johannes Brahms (1833-1897)
Pour pour quatuor de saxophones et percussions
Arrangement Oran Eldor

— Pause —

Soul of Bottle d’Alexej Gerassimez
Pour bouteille amplifiée

The Planets: Venus de Gustav Holst
Pour pour quatuor de saxophones et percussions
Arrangement Hugo Van Rechem

Thunderstruck
de AC/DC, Angus Young (1955) et Malcolm Young (1953-2017)
Pour quatuor de saxophones.
Arrangement SIGNUM saxophone quartet

Asventuras d’Alexej Gerassimez
pour solo de caisse claire

Cantina Band (Star Wars) de John Williams
Pour quatuor de saxophones et percussion
Arrangement Oran Eldo

Zoom sur Connectome

Connectome est un terme neurologique décrivant la représentation graphique des réseaux neuronaux de notre cerveau. Les trois mouvements évoquent trois scénarios futurs possibles dans lesquels l’esprit humain pourrait nous conduire.

Le premier mouvement est intitulé « Pashupatastra ». Ce terme est tiré de la célèbre épopée indienne, le Mahabharata, et signifie : « la plus mortelle de toutes les armes ». Inspirée des célèbres fanfares funéraires de la Nouvelle-Orléans, cette marche funèbre est une musique qui porte l’humanité vers la tombe qu’elle s’est elle-même creusée. L’homme n’a toujours pas compris que l’humanité est l’arme la plus mortelle de la planète.

Le deuxième mouvement, « Farewell to the Flesh » (L’adieu à la chair), aborde la perspective que nous puissions un jour posséder la capacité technique de charger dans un superordinateur un scan complet et détaillé de notre cerveau et donc de notre conscience. Pourrions-nous un jour nous débarrasser de notre chair et quitter notre corps ?

Ce voyage de science-fiction débouche dans le troisième mouvement sur une vision d’avenir : « Rom in Space ». Dans cette musique, John rêve d’un avenir prospère et passionnant, dans lequel l’humanité partira pour l’espace et s’y installera. Elle a effectivement réussi à résoudre les grands problèmes sociaux de notre époque, apparemment insurmontables, et à les laisser derrière elle.

Un nouveau départ pour l’humanité dans des galaxies lointaines. « Connectome » raconte l’histoire d’une utopie sonore.

Alexandra Dovgan faisait récemment ses débuts au Verbier Festival.

« (…) Elle a 16 ans, mais on ferme les yeux, elle pourrait en avoir le double, le triple. Combien de vies faut-il avoir vécu pour mettre ces lumières de vitrail et cette noblesse de ton dans la Sixième Partita de Jean-Sébastien Bach ? Pour faire fuser le Beethoven de la Sonate Les Adieux avec cette énergie tranchante, ce toucher d’acier qui rappellent le grand pianiste russe Sviatoslav Richter ? Et se risquer aux Variations sur un thème de Haendel de Brahms, énorme massif virtuose qu’elle conclut par une fugue herculéenne, d’une puissance qu’elle va chercher on ne sait où dans son corps d’adolescente ? Et d’où viennent, enfin, les couleurs de l’au-delà dont elle nimbe, en bis, le sublime Jesus que ma joie demeure de Bach, que seules s’autorisent des légendes du clavier ? Il s’est murmuré là quelque chose d’extrêmement rare. »

Le Temps, Jean-Jacques Roth, 18 juillet 2023

TEMPO DI DOMANI

MA 5 DEC 2023

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Alexandra Dovgan piano

Alexandra Dovgan, Eglise de Verbier, 15 juillet 2023. Bach, Partita n°6; Beethoven, Sonate « Les Adieux »; Brahms, Variations sur un thème de Haendel

Après avoir ébloui et ému le public en juin 2021, la pianiste Alexandra Dovgan revient samedi 4 novembre à 19h45 à la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds, invitée par Perspectives Musiques.

Après la 6e Partita de Bach et la Sonate Les Adieux de Beethoven en première partie, elle livrera à La Chaux-de-Fonds sa toute première interprétation publique des Variations sur un thème de Corelli de Rachmaninov, des Variations Corelli « qui pourraient bien être grandes, parce que l’intelligence de la structure et le ton naturellement distingué de Dovgan semblent l’empêcher d’une quelconque faute de goût. » Bachtrack.com, Rémi Monti, 8 août 2023, après les débuts de la jeune pianiste sur la grande scène du Festival de la Roque d’Anthéron.

Plus d’infos en suivant la flèche.

TEMPO DI DOMANI

Près de six décennies séparent Alexandra Dovgan du grand pianiste Grigory Sokolov, qui clôturait la saison 2022/23, un talent inouï et une profonde admiration réciproque les réunit.

Perspectives Musiques est honoré de pouvoir suivre l’évolution de la jeune musicienne, dont le jeu n’est pas celui d’une enfant prodige mais d’une personne déjà accomplie, du haut de ses seize ans. Un sentiment très spécial naît à son écoute.

« (…) Après la confirmation (Yuja Wang la veille), la révélation. Le lendemain matin, Alexandra Dovgan, du haut de ses 16 ans, investissait l’église pour un récital qu’on n’est pas près d’oublier. La densité du programme parle d’elle-même. Partita n° 6, de Bach ; «Les Adieux», de Beethoven ; Variations et fugue sur un thème de Haendel, de Brahms. Une avalanche de notes de plus d’une heure trente, à laquelle la jeune Russe, protégée de Grigory Sokolov, fit face telle une sainte digne d’une icône byzantine. Avec une maturité, une grâce et une détermination qui appellent la dévotion. Musicienne jusqu’au bout des doigts. Ne laissant jamais s’éteindre le thème haendelien, mais ne sacrifiant rien de la variété des paysages de Brahms. Quelle clarté de l’exposition. Quel mordant dans la première variation. Quel engagement sur la fugue finale. Quels contrastes, enfin, avec la lumineuse transcription du « Jesu bleibet meine freude », de Bach, par Myra Hess, jouée en bis après un prélude de Rachmaninov ! Certitude : son horizon dépasse déjà, de loin, les sommets des Alpes suisses. »

Le Figaro, Thierry Hillériteau, 17 juillet 2023

Johann Sebastian Bach
Partita n° 6 en mi mineur, BWV 830

Ludwig van Beethoven
Sonate en mi bémol majeur, op 81a « Les adieux »

— Pause —

J.S. Bach - Sergei Rachmaninov
Prélude, Gavotte et Gigue,
de la Partita pour violon en mi majeur BWV 1006

Sergei Rachmaninov
Variations sur un Thème de Corelli op. 42

THE PERFECT MATCH

DI 26 NOV 2023

17 h – 19 h
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Lucienne Renaudin Vary trompette

Félicien Brut accordéon

Plus d’infos en suivant la flèche.

THE PERFECT MATCH

L’amour, qu’il soit passionnel, déçu, fou, filial, platonique, furtif ou impossible ; l’amour des uns, l’amour de l’autre, l’amour de soi, l’amour toujours…

Il est une source inépuisable d’inspiration pour les artistes, il est souvent la raison d’être et la quête permanente des individus.

L’amour aujourd’hui est souvent une question de matchs ! Ce n’est pas Fabien Waksman, jeune compositeur prodigieux qui nous dira le contraire. Il a imaginé pour le duo trompette et accordéon une création pleine d’humour, de virtuosité, de tendresse mais aussi de questionnements : The Perfect Match.

L’œuvre composée à la manière d’une Suite de danses baroque est le fil conducteur de ce nouveau programme. Chacun de ses mouvements vient s’intercaler entre des œuvres phares du répertoire, transcrites pour le duo et inspirées par… l’amour évidemment !

Quelques pistons, une poignée de touches nacrées, un vent de danses, un vent de voyages incessants, un vent classique mais un vent populaire…

C’est ce que viennent souffler ces deux musiciens merveilleux, figures de proue de leurs instruments respectifs.

C’est ainsi que la musique de Fabien Waksman côtoie celle de Georges Bizet, de Leonard Bernstein, de Rafael Mendes, d’Astor Piazzolla ou de Michel Legrand pour conter l’amour de la trompette et de l’accordéon, compter aussi les amours de Lucienne et Félicien !

La trompettiste Lucienne Renaudin-Vary et l’accordéoniste Félicien Brut partagent la scène avec bonheur et cela se voit ! Ils racontent le parcours métissé de leurs instruments, le parcours métissé de leurs jeunes carrières respectives : du bal musette à l’opéra, du jazz aux chefs-d’œuvre du romantisme, il n’y a parfois qu’un pas… Un pas de danse bien sûr !

Chau Paris
D’Astor Piazzolla

Fantaisie slave
De Carl Höhne

Romance
De Rafael Méndez

Maria de Buenos Aires - extraits
D’Astor Piazzolla  
Arrangement de Jérôme Ducros et Domi Emorine

Les Parapluies de Cherbourg
De Michel Legrand
Arrangement de Evgeni Derbenko
(solo accordéon)

Tonight, extrait de West Side Story
de Leornard Bernstein
Arrangement de Thibault Perrine

Perfect Match
Suite pour trompette et accordéon
de Fabien Waksman
Création 2023

L’Hymne en Rose
De Domi Emorine
D’après Marguerite Monnot et Louiguy

Tango pour Claude
De Richard Galliano

Concert sans pause (durée env. 70 min.)

Qui sait peut-être en bis ? Dans tous les cas, régalez-vous, régalons-nous !

Grigory Sokolov, live à la Philharmonie de Berlin. Rameau, Les Cyclopes

La Suite n°7 en ré mineur et la Chacone en sol mineur de Purcell. Deux nouveaux joyaux taillés par les mains prodigieuses de Grigory Sokolov. Rien à voir, tout à écouter. 

Grigory Sokolov à Berlin : chaque note est un bijou

Récital à Berlin le 4 mai 2023
Par Christiane Peitz – TAGESSPIEGEL
05.05.2023

(…) Si nous, les humains, nous traitions les uns les autres avec le même respect que Grigory Sokolov prend soin des sons, nous vivrions dans un monde meilleur (…).

La Philharmonie à guichets fermés, certains auditeurs désespérés en quête de billets de dernière minute, les lumières tamisées, la silhouette trapue, les entrées et sorties rapides et quelque peu bizarres, même si les gens l’acclament, le renoncement à tout applaudissement avant la fin de chaque partie du concert, les six rappels obligatoires (Rameau deux fois, le Prélude à la goutte d’eau et une Mazurka de Chopin, Rachmaninoff, une transcription de Bach) : cette année encore, pour l’audience de l’exceptionnel pianiste russe et anti-star, tout se passe comme d’habitude. C’est bien qu’il y ait des choses qui ne changent pas.

Il est encore plus beau que l’âme du jeu de Sokolov ne change pas non plus. Son toucher nuancé, sa technique de pédale saisissante, ses stupéfiantes modulations de couleurs, il ne se relâche pas d’un iota. Avant l’entracte, cet homme de 73 ans a rassemblé 17 œuvres pour clavier d’Henry Purcell (en réalité destinées au clavecin ou à l’épinette) en une pièce de 35 minutes. De courtes suites de mouvements, de danses et d’airs folkloriques, que Sokolov agrémente de trilles et d’ornements comme si son piano à queue bourdonnait de colibris.

Un baroque aérien, avec des ponctuations douces, des affects discrets, des dynamiques finement ciselées : Sokolov se prépare à Mozart avec Purcell ; l’Adagio en si mineur est précédé de la Sonate en si majeur K. 333, tout aussi audacieuse sur le plan harmonique. Dans la Sonate, Sokolov élargit l’espace sonore à un jeu orchestral imaginaire avec un instrument soliste, caresse et hésite, et parfois tonne, tandis que l’Adagio évoque des associations de quatuor à cordes. (…)

GRIGORY SOKOLOV

VE 2 JUIN 2023

19 h 45 – 22 h
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Grigory Sokolov
piano

Il arrive semblable au nouveau millésime d’un grand vignoble, avec son caractère, sa couleur, ses reflets de fruits. Le programme que Maestro Grigory Sokolov a choisi d’interpréter se montre d’une rare originalité.

Henry Purcell au piano représente une première mondiale, du moins à ce niveau d’interprétation et avec une telle concentration d’œuvres !

Il fallait au moins le talent de Grigory Sokolov pour affronter un tel défi. Pourtant le compositeur anglais dédie les oeuvres au programme aux instruments à clavier, ce qui confère évidemment à la démarche toute sa cohérence.

La deuxième partie de la soirée est consacrée à Wolfgang Amadeus Mozart.

Au-delà de la magnificence de leur musique, les deux compositeurs se distinguent notamment par leur universalité et par leur ancrage dans la culture populaire et cinématographique. Le grand réalisateur Stanley Kubrick, pour ne citer que lui, les a invités dans deux de ses films, « Orange mécanique » (Music for the Funeral of Queen Mary, de Purcell) et « Barry Lyndon » (La Marche des prêtres, tirés d’Idoménée de Mozart).

Henry Purcell (1659-1695)

Ground in Gamut en sol majeur Z. 645

Suite n° 2 en sol mineur Z. 661

Prelude
[Almand]
Corant
Saraband

A New Irish Tune [Lilliburlero] en sol majeur Z. 646
A New Scotch Tune  en sol majeur Z. 655
[Trumpet Tune, called the Cibell] en do majeur Z.T. 678

Suite n° 4 en la mineur Z. 663

Prelude
Almand
Corant
Saraband

Round O en ré mineur Z.T. 684

Suite n° 7 en ré mineur Z. 668

Almand, very slow “Bell-bar”
Corant
Hornpipe

Chacone en sol mineur Z.T. 680

— Pause —

W.A. Mozart (1756-1791)

Sonate n° 13 en si bémol majeur Kv 333 (315c) op. 7 n° 2

Allegro
Andante cantabile
Allegretto grazioso

Adagio en si mineur Kv 540

«  La personnalité entière d’Aurèle Nicolet et son Art resteront une éternelle source d’inspiration et d’admiration infinie. Il m’a permis de devenir adulte. »

Emmanuel Pahud

Dans « Des mots sur une vie », en amont du concert hommage à Aurèle Nicolet, découvrez des témoignages touchants tirés notamment du livre « Empreintes » paru en 2021, que dédicaceront à l’issue du concert les musiciens et Carole Reuge, initiatrice de l’ouvrage.

Né à Neuchâtel en 1926, personnalité marquante du 20e siècle dans le domaine de la musique, véritable légende de la flûte traversière, Aurèle Nicolet fut première flûte solo de l’Orchestre Philharmonique de Berlin de 1950 à 1959 avant d’embrasser une carrière de soliste et de pédagogue, Emmanuel Pahud, également première flûte solo à Berlin depuis maintenant 30 ans fut son élève.

« Cette façon unique de jouer perdure encore aujourd’hui à travers ses anciens élèves, parmi lesquels Emmanuel Pahud – dont on reconnaît l’empreinte « Nicolet » – et les générations après lui. »

Carole Reuge, coordination et composition du livre « Empreintes ».

HOMMAGE A AURÈLE NICOLET

VE 12 MAI 2023

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Emmanuel Pahud flûte

Kolja Blacher violon

Jennifer Stumm alto

Jens Peter Maintz violoncelle

Christine Schornsheim clavecin

Pour en savoir plus, suivre la flèche ci-dessous.

Emmanuel Pahud, flûte
Kolja Blacher, violon
Jennifer Stumm, alto
Jens Peter Maintz, violoncelle
Christine Schomsheim, clavecin

HOMMAGE À AURÈLE NICOLET

Emmanuel Pahud a élaboré un programme qui traduit à merveille la curiosité sans fin de son illustre prédécesseur, à l’occasion du 95e anniversaire de sa naissance.

De Bach à Boulez, de Mozart à Widmann, entouré de quatre de ses collègues et amis réunis par le plus haut niveau artistique, il rend ainsi un hommage touchant à un homme et à un musicien d’exception, dont il fut très proche, et qui a toujours gardé un profond attachement à sa région natale.

Jean-Sébastien Bach
Sonate en trio extraite de l’Offrande musicale en ut mineur pour flûte, violon et continuo BWV 1079, dite Sonata sopr’il soggeto Reale a traversa, violino e continuo

Pierre Boulez
Mémoriale pour flûte solo

Jean-Sébastien Bach
Suite anglaise n° 2 en la mineur BWV 807

Joseph Haydn
Trio n° 1 pour flûte, violon et violoncelle en ut majeur Hob. IV : 1, dit Trio de Londres

Ludwig Van Beethoven
Trio à cordes n° 3 en sol majeur op. 9 n° 1 

Jörg Widmann
Petite Suite pour flûte (option avec violoncelle et gong) (2016)

Wolfgang Amadeus Mozart
Quartet pour flûte et trio à cordes en ré majeur KV 285 

Créée par Emmanuel Pahud, La Petite Suite a été écrite par Jörg Widmann en 2016, peu après la mort d’Aurèle Nicolet. « Sa musique est à la fois extrêmement expressive, pure et intense, mais aussi terriblement espiègle et malicieuse, cette intensité et vivacité qui me rappellent la personne et le regard de Nicolet ». Emmanuel Pahud, à propos de Jörg Widmann.

Romances, avec Emmanuel Pahud et le pianiste Eric Le Sage, Warner Classics, 5 mai 2023

Aurèle Nicolet fut sa vie durant tourné vers la musique d’aujourd’hui. Il était toutefois très difficile à son époque d’interpréter en concert des partitions récentes, alors le maestro réservait régulièrement des petites surprises à son auditoire ! Ici « …explosante-fixe… de Pierre Boulez, version pour flûte solo.

Le  Rondeau. Allegretto du Quatuor en ré majeur KV 285 de Mozart, au programme du concert du 12 mai.

L’altiste Jennifer Stumm nous parle de son instrument, de manière très touchante.

L’Allegro du Quatuor en ré majeur KV 285 de Mozart, au programme du concert du 12 mai.

“Vous vous rendez compte que ce n’est pas habituel. Il ne s’agit pas simplement de deux bons pianistes qui jouent ensemble. Ils ressentent la plus petite, la plus individuelle des interprétations de l’autre.”

Sir Neville Marriner

Mozart, Sonate pour deux pianos en ré majeur KV 448. Konzerthaus Dortmund, 25 juin 2019. Enregistrement live.

LE SACRE DU PRINTEMPS

SA 11 MARS 2023

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Lucas & Arthur Jussen pianos

Un sacré Duo de « frangins » pour un Sacre.
Bienvenue au printemps !

Une œuvre majeure de l’histoire de la musique, Le Sacre du Printemps de Stravinsky, dans sa version pour deux pianos, par « The Fab Two », le Duo de pianistes Lucas & Arthur Jussen, dans l’une des acoustiques les plus réputées.

Que demander de plus ? La Valse de Ravel et la Sonate en ré majeur KV 448 de Mozart, pour deux pianos également, et encore Lebensstürme D 947 de Schubert, pour piano à quatre mains, l’occasion de découvrir ce concentré de talent sur un seul et même clavier.

Offrant sur scène une rare complicité, les deux jeunes néerlandais affolent la planète musique. Une soirée d’un très haut niveau artistique s’annonce samedi 11 mars à 19h45 à la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds !

Wolfgang Amadeus Mozart
Sonate pour deux pianos en ré majeur KV 448

Allegro con spirito
Andante
Molto Allegro

Franz Schubert
Allegro en la mineur pour piano à quatre mains « Lebensstürme » op. 144, D 947 

Maurice Ravel
La Valse. Poème chorégraphique pour deux pianos

Igor Stravinski
Le Sacre du Printemps, version pour deux pianos

I. L’Adoration de la Terre
Introduction
Les Augures printaniers
Jeu du rapt
Rondes printanières
Jeux des cités rivales
Cortège du Sage : Le Sage
Danse de la Terre

II. Le Sacrifice
Introduction
Cercles mystérieux des adolescentes
Glorification de l’élue
Evocation des ancêtres
Action rituelle des ancêtres
Danse sacrale

EROS, THANATOS AND THE SUN

Concert-spectacle en création

MA 14 FEV 2023

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Pascal Auberson

Ariane Haering

Gaspard Glaus

pianos, keyboard, sampler, percussions à main, guitares et voix

Mardi 14 février, jour de l’amour et du hasard, Perspectives Musiques vous invite à vous immerger dans l’acoustique délirante de la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds…

Pascal Auberson, Ariane Haering et Gaspard Glaus, trois sensibilités inspirées, trois pianos, 264 nuances de notes noires et blanches s’y uniront afin de célébrer par des musiques, des chansons, des mots et des rythmes, l’Éros, le Thanatos et le Soleil de nos vies.

En remontant le fleuve de notre histoire d’amour
En remontant le cours de notre histoire fleuve
Je nous vois tous les deux à la source profonde
Dans le bleu de tes yeux où les eaux se confondent (…)

Extrait de Histoire fleuve
Texte de Pascal Auberson

VE 10 FEV 2023

20 h 15 – 21 h 45
Club 44 / rue de la Serre 64, La Chaux-de-Fonds

Musiques et fusion des styles, mythe ou réalité ?
Une évocation de quelques tentatives.

Club-44.ch

Gaspard Glaus par Pascal Auberson

Il fallait pour ce faire que je m’entoure de musiciens qui ont la même envie, le même désir de travailler la chose écrite mais aussi de prendre le temps de chercher ensemble tout en décloisonnant nos univers si longtemps enfermés dans des modes, dans des genres, dans des postures bien établies sans perdre toute fois l’identité de chacun. C’est avec Gaspard Glaus, ami de toujours que j’ai débuté ma carrière. Nous avions vingt ans et une passion commune pour la scène. Lire la suite

Ariane Haering par Pascal Auberson

Je suis très heureux qu’une telle personnalité, une si grande pianiste reconnue loin à la ronde accepte ma proposition avec tant de joie et de simplicité. Il est assez rare dans ce monde de compétition acharnée que des artistes de cette notoriété accepte avec une si grande facilité de se remettre en question.

C’est grâce à Gaspard Glaus que j’ai rencontré musicalement Ariane Haering lors d’un streaming en ces temps de Covid 19 derrière un écran plat. Lire la suite

Ariane Haering sur Eros, Thanatos & the Sun:
Retrouvailles, frisson musical et amitiés

En déroulant le fil de mon récital, un lien imperceptible se tisse. Seule devant mon piano, Gaspard à distance raisonnable, Pascal derrière son écran, le désir commun de tenter le rapprochement de nos passions et de nos forces musicales s’impose alors.

En attente de l’événement qui allait changer le cours tranquille de mes aventures pianistiques, prête à regarder au-delà d’un horizon défini, c’est l’étincelle du duo Auberson / Glaus illuminant leur intense complicité qui saura me convaincre à oser le Oui, sans hésitation.

De mon background mozartien, beethovenien, brahmsien et stravinskien, de ces rythmes et pulsations ancestrales, vont naître nos évasions, nos accords, nos digressions harmoniques.

Un langage commun, une forme de concert/spectacle permettant d’explorer un nouvel espace de création. Chacun pour soi et infiniment unis entre un souffle, une voix, des mots, des arpèges, un flot de sostenuto et une envolée inspirée.

Nous partons chercher l’Essentiel à trois sans mâcher nos maux.

Gaspard Glaus sur Eros, Thanatos & the Sun
29 juin 2021, 19h

Première prestation de notre trio en direct pour la RTS. Dès les premières notes, je ressens une communication musicale d’un niveau et d’une intensité extrêmement forte.

Ariane, la musicalité et la sonorité, Pascal, la chaleur vocale et l’intensité rythmique, m’émeuvent à chaque mesure. Nous formons un triangle qui se déplace à travers la musique, dans la musique, dans toutes les musiques. Nos expériences mettent à portée d’oreilles Stravinski, Ravel, Bill Evans, Mozart, Purcell, l’improvisation et l’écriture.

Un rêve, pour un arrangeur, d’une beauté et d’une taille presque intimidant et follement stimulant.

Nous jouons comme si c’était la chose la plus importante du monde… et ça l’est.

Je me réjouis.

LUDWIG VAN B.

DI 4 DEC 2022

17 h – 19 h 30
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Nicolas Altstaedt violoncelle

Alexander Lonquich piano

« Depuis que nous avons joué le cycle avec Alexander, il fait partie de notre vie, et je ne veux pas passer ma vie sans Beethoven. Il nous fait découvrir tellement d’espaces et de dimensions en nous-mêmes dans notre esprit, dans l’être humain, qu’on ne pourrait découvrir sans lui.

Il se dirige vers des endroits où nous ne sommes pas encore allés, des abysses, des endroits étranges et lointains, où personne ne pourrait vous emmener. »

Nicolas Altstaedt

« Le jeune Beethoven avait une très forte personnalité. Il y a peut-être une influence venant de Haydn, de Mozart, mais c’est vraiment un Beethoven au sommet dès les premiers instants. »

Alexander Lonquich

LUDWIG VAN B.

Nicolas Altstaedt, violoncelle
Alexander Lonquich, piano

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Intégrale des Sonates pour violoncelle et piano

Sonate n° 1 en fa majeur op. 5 n° 1
Sonate n°  2 en sol majeur op. 5 n° 2
Sonate n° 3 en la majeur op. 69

Pause

Sonate n° 4 en do majeur op. 102 n° 1
Sonate n° 5 en ré majeur op. 102 n° 2

Le double CD « Beethoven complete works for fortepiano and violoncello », qui inclut en plus des cinq sonates au programme du concert les cycles de variations, est paru en 2020 chez le label Alpha Classics. Nicolas Altstaedt a tenu à enregistrer sur un instrument à cordes de boyau, un Guadagnini de Piacenza daté de 1749, et avec un archet classique. Alexander Lonquich joue sur un pianoforte, et non sur un piano moderne comme lors du concert « Ludwig van B. ».

« Durant la première écoute de l’enregistrement discographique des Sonates pour violoncelle et piano de Beethoven par Nicolas Altstaedt et Alexander Lonquich, j’ai été saisi, bien incapable de deviner exactement pourquoi, juste saisi. J’ai réalisé ensuite qu’une des raisons, au milieu de cent autres, de la puissante émotion qui se dégage de leur interprétation est une pulsation d’une régularité extraordinaire, à laquelle seules une technique et une virtuosité exceptionnelles permettent d’accéder à ce point.

L’intégrale est entrée dans ma vie très tôt. Je me souviens encore des murs qui m’entouraient alors, de la lumière qui pénétrait l’espace de la pièce. C’était un coffret du Club français du disque. En le ressortant de ma bibliothèque, j’ai dû chercher le nom des deux interprètes, le pianiste Pierre Sancan et le violoncelliste André Navarra, pourtant pas des moindres à l’époque. Seule une reproduction de la signature du Maître de Bonn est visible sur le coffret – et ce n’était pas la place qui manquait avec les vinyles – un autre temps !

Simultanément aux Concertos pour piano n° 2 et 4 du compositeur avec Wilhelm Kempff, j’ai commencé par adorer la troisième sonate, l’opus 69, en la majeur, comme peut adorer un enfant, le premier thème du premier mouvement, d’une douceur qui me rassurait. Depuis ce moment, Beethoven ne m’a plus quitté. Si le tourbillon de la vie me l’a parfois fait un peu oublier, quelque part à l’intérieur de moi, sa musique a toujours murmuré son chant de courage et de bravoure. Il est un géant, bien sûr, un géant immense mais, paradoxalement, je me suis toujours senti très proche de lui, comme d’un ami.

Quand il nous entraîne dans ses contrées de silence et de nouveauté, auxquelles appartient par exemple l’Adagio con molto sentimento d’affetto de l’op 102 n° 2, c’est toujours en nous prenant par la main, avec des restes de connu, comme pour nous rassurer, nous aider à le suivre. Nous sommes déjà ailleurs mais nous ne nous en sommes pas encore aperçus.

Beethoven nous donne confiance. Sa musique s’adresse, peut-être plus que toute autre, à notre cœur, au cœur de l’humanité. L’heureuse perspective de la partager dans la merveilleuse acoustique de la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds me laisse dans un mélange d’impatience et d’excitation. »

Frédéric Eggimann

AUTOUR DE BRAHMS

DI 13 NOV 2022

17 h – 18 h 30
Salle Faller du Conservatoire de musique neuchâtelois
Avenue Léopold-Robert 34, La Chaux-de-Fonds

Marc Pantillon piano

Marc Pantillon dédicace son disque Brahms à l’issue du concert, un disque à la trajectoire quasi romanesque !

Paru en 2005 chez Claves et réédité récemment en version augmentée chez le même label, le disque Brahms enregistré par le pianiste neuchâtelois Marc Pantillon est un peu comme une rock star. Piraté en Italie, encensé par la BBC – voir récente publication Facebook sur nos réseaux sociaux – et en Belgique, l’interprétation attise les convoitises, les œuvres aussi « de l’op. 10 à l’op. 119, c’est presque toute la vie créatrice de Brahms qui se trouve résumée. » (Extrait du livret du disque).

Programme du récital :

Wolfgang Amadeus Mozart
Fantaisie en do mineur KV 475

Johannes Brahms
Ballades et Intermezzi

Ludwig van Beethoven
Sonate n°30 en mi majeur op 109

ENDOR

VE 28 OCT 2022

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Anna Prohaska soprano

Nicolas Altstaedt violoncelle

Francesco Corti claviers

Enregistré par Espace 2

Anna Prohaska, soprano
Nicolas Altstaedt, violoncelle
Francesco Corti, claviers

En plus de leurs instruments de prédilection, les trois interprètes jouent sur divers instruments de percussion, flûte de lotus, ainsi qu’avec leurs propres voix. Lumières, maquillage et costume dans la dernière œuvre (Sister Death), Endor se révèle être un véritable spectacle.

ENDOR

La soprano Anna Prohaska, le violoncelliste Nicolas Altstaedt et le claveciniste Francesco Corti sont aussi à l’aise dans la musique de l’époque baroque que dans la musique contemporaine.

Interview croisé de Anna Prohaska et de Nicolas Altstaedt, extrait:

ENDOR – c’est ainsi que vous avez appelé votre programme. Où souhaitez-vous emmener les auditeurs* ? Quel est pour vous le cosmos imaginaire d’ENDOR ?

Anna Prohaska : La sorcière d’Endor est un personnage de l’histoire biblique de Saül, le premier roi des Israélites, de ses guerres contre les Philistins et du conflit marqué par la jalousie avec le jeune David, qui devient une menace pour lui après sa victoire contre Goliath. Saül consulte une diseuse de bonne aventure – la sorcière d’Endor – pour connaître l’issue de la bataille imminente des Israélites contre les Philistins. La sorcière d’Endor invoque l’esprit du prophète mort Samuel, qui prédit à Saül non seulement sa défaite et sa mort, mais aussi la prise de la royauté par David. Dans la rencontre de Saül avec la sorcière d’Endor, l’ancien monde païen rencontre le nouveau monde monothéiste. C’est pourquoi nous avons choisi un mélange de littérature musicale sacrée et profane.

Les figures de sorcières sont un des pivots du programme. Avec l’aria «Credete al Mio Dolore», nous avons également au programme la sorcière Morgana de l’opéra Alcina de Haendel. Morgana est la sœur d’Alcina. Nous avons tiré de l’opéra Saul de Haendel la grande scène de la sorcière avec l’aria «Infernal Spirits» et encore l’aria «Author of Peace» de Saül.

Une autre impulsion importante pour ce programme est venue de Wolfgang Rihm. Il y a quelques années, il avait le projet de composer un opéra pour le Staatsoper de Berlin, d’après la pièce de théâtre Saül de Botho Strauß, qui n’a finalement pas été écrit. Dans cet opéra, je devais incarner la vieille sorcière d’Endor. Nicolas et moi avons alors demandé à Wolfgang Rihm d’écrire une nouvelle œuvre pour notre programme. Il était donc tout à fait logique d’utiliser ce matériau, qui s’était probablement déjà concocté dans sa tête, pour la prière de la sorcière d’Endor. La composition a été terminée très rapidement et pour nous, c’était fantastique que ces deux idées initiales de programme se soient ainsi réunies.

Pour les personnes moins attachées à la Bible, ENDOR évoque peut-être plutôt des sagas contemporaines comme Star Wars ou Le Seigneur des anneaux.

Anna Prohaska : C’est drôle que vous disiez cela, car je suis un grand fan de Star Wars ! Je pense bien sûr toujours à Endor, à cette planète, cette lune-forêt en fait, dans le sixième épisode Le Retour du Chevalier Jedi, sur laquelle la bataille finale contre l’Empire a été gagnée, et où vivent les Ewoks, ces petits êtres douillets qui se battent ensuite à coups de bâton et de pierre contre la grande machinerie impériale. Cela a certainement été tiré de la Bible par George Lucas, la plupart des mots inventés viennent en effet de la mythologie chez lui.

John Tavener (1944 – 2013)
Dante, de Akhmatova Songs (1993)
pour soprano et violoncelle

Franz Tunder (1614 – 1667)
An Wasserflüssen Babylon (1645)
pour soprano, violoncelle et orgue

Vincenzo Bonizzi (died 1630)
« Pis ne me peux venir » (1626)
Passeggiata pour violoncelle et clavecin

Georg Friedrich Händel (1685 – 1759)
Vo’ far guerra, from: Rinaldo, 2nd act HWV 57 (1711)
pour soprano, violoncelle et clavecin

Georg Friedrich Händel (1685 – 1759)
Author of Peace, from Saül, 2nd act HWV 53 (1738)
pour soprano, violoncelle et clavecin

Joseph-Nicolas Scythes-Pancrace Royer (1703 – 1755)
Marche des Scythes, du Premier livre des pièces de clavecin (1746)
pour clavecin

Alexander Cherepnin (1899 – 1977)
Tartar Dance, de Songs and Dances (1953)
pour violoncelle et piano

Luciano Berio (1925 – 2003)
Abbagnata, Ninna Nanna, Ladata, de Naturale (1985)
pour violoncelle, celesta et bande

Wolfgang Rihm (*1952)
Gebet der Hexe von Endor
à partir de la pièce Saül by Botho Strauß
Cantate pour soprano et violoncelle
(Composition commandée par le Berliner Festspiele / Musikfest Berlin)

John Tavener
Smert (Tod), from Akhmatova Songs (1993)
pour soprano et violoncelle

Georg Friedrich Händel
Infernal Spirits, from Saül, 3rd act, 2nd scene HWV 53 (1738)
pour soprano, violoncelle et orgue

Marin Marais (1656 – 1728)
Le Tourbillon de la Suite d’Un Goût Étranger (1717)
pour violoncelle et clavecin

Georg Friedrich Händel
Credete al Mio Dolore, de Alcina, 3e act, 1e scene HWV 34 (1735)
pour soprano, violoncelle et clavecin

Heinrich Scheidemann (1596 – 1663)
Pavana Lachrymae en ré mineur WV 106
pour clavecin

Jörg Widmann (*1973)
Sister Death   15′
underworld scene from Babylon
(adapté pour soprano, violoncelle et instruments à claviers)
Text de Peter Sloterdij

Lucie Horsch interprète Ornithology de Charlie Parker durant une session d’enregistrement de son dernier disque « Origins », paru en septembre 2022 chez Decca Classics.

Lucie Horsch dans les 2e et 3e mouvements du Concerto pour flautino et cordes RV 443 d’Antonio Vivaldi, avec lequel se conclura le concert du 21 octobre.

FULGURANCES

VE 21 OCT 2022

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Lucie Horsch flûte à bec

Concerto de’ Cavalieri

Marcello Di Lisa direction

La flûtiste à bec néerlandaise Lucie Horsch est devenue notre remplaçante de luxe, Fatma Said se trouvant malheureusement devant l’obligation d’annuler ses prochains concerts. Au lieu de l’Orient, nous voici désormais parti.e.s pour l’Italie et la musique de Vivaldi, Corelli et Sammartini, dans un programme de feu qui rechargera vos batteries pour plusieurs semaines !

 

Lucie Horsch, flûte à bec
Concerto de’ Cavalieri
Marcello Di Lisa, direction

VIOLONS
Paolo Perrone
Antonio De Secondi
Gabriele Pro
Katarzyna Solecka
Gabriele Politi
Giancarlo Ceccacci

ALTO
Ettore Belli

VIOLONCELLE
Luca Peverin

BASSON
Maria De Martini

CONTREBASSE
Luca Cola

CLAVECIN
Marco Silvi

FULGURANCES

Une sélection de chefs-d’œuvre « pyrotechniques » du baroque italien !

Avec la jeune virtuose Lucie Horsch, Concerto de’ Cavalieri vous invite à un voyage dans le répertoire de la flûte à bec – l’un des principaux instruments solistes de la musique des XVIIe et XVIIIe siècles – au sein du baroque italien et de ses principaux maîtres : Antonio Vivaldi (1678-1741), qui représente à lui seul le style et l’esthétique du baroque vénitien ; Arcangelo Corelli (1653-1713), l’un des auteurs les plus célèbres de l’école romaine ; et le compositeur milanais Giuseppe Sammartini (1695-1750), authentique innovateur de la forme concertante à son époque et longtemps ambassadeur de la musique italienne en Angleterre à la « cour » de Georg Friedrich Händel.

Virtuosité tempétueuse et modernité absolue sont en effet les caractéristiques incontestées d’un programme centré sur les œuvres de Vivaldi et comprenant notamment la vigoureuse Sinfonia en sol majeur de l’opéra La Verità in cimento RV 739, le vibrant Concerto pour cordes en ré majeur RV 121 et surtout les célèbres Concertos n° 8 en la mineur et n° 5 en la majeur, tous deux extraits de L’Estro armonico Op. 3, l’un des plus importants recueils de concertos pour violon de toute l’époque baroque. L’utilisation experte du violon solo concertant, la tension rythmique vibrante et la linéarité transparente typique du style de Vivaldi sont des caractéristiques indélébiles de ces pièces, qui sont aussi de splendides exemples de l’alliance entre chant expressif et virtuosité.

Dans un autre ordre d’idées, le Concerto pour flûte et cordes RV 443 montre à quel point Vivaldi a été un expérimentateur actif du rapport conceptuel entre la musique et la nature, et à quel point il a exploré les possibilités les plus profondes des instruments musicaux pour restituer les multiples atmosphères et nuances naturelles – dans ce cas le chant des oiseaux, même si c’est d’un point de vue indirect – à travers une utilisation parfois bizarre d’effets ou de dispositifs techniques. Dans ce concerto, en effet, le potentiel virtuose de la flûte à bec vise entièrement à une représentation idéale et à un effort de description à la fois merveilleusement « naturel » et « artificiel ».

Dans chaque note, en tout cas, toutes ces pièces révèlent, comme le dit aussi le titre de la collection L’estro armonico, un esprit d’expérimentation audacieux et la virtuosité instrumentale la plus moderne, des caractéristiques durables qui ont propulsé l’école vénitienne et toute la musique baroque dans le XVIIIe siècle mûr, à travers un nouveau style scintillant qui était alors considéré comme révolutionnaire.

D’autre part, deux concertos renommés de Sammartini et de Corelli sont inclus : un programme montrant la puissance musicale de la flûte à bec ne devrait en effet pas faire abstraction du vif et fougueux Concerto pour flûte à bec en fa majeur de Sammartini qui montre clairement – si différemment des concertos de Vivaldi – l’évolution fondamentale du goût baroque vers le style galant. Cette œuvre d’une écriture exquise est d’un grand intérêt en raison de la présence simultanée de formes clairement baroques et d’autres plus raréfiées, notamment en termes d’harmonie. Le résultat est une composition hybride au charme noble, représentative de la phase de transition qui allait bientôt dépasser l’ancienne esthétique.

Au contraire, le Concerto Grosso en ré majeur Op. 6 n° 4 de Corelli est un chef-d’œuvre appartenant entièrement au baroque italien ; avec lui, le Concerto Grosso atteint le plus haut niveau de perfection formelle et le recueil de Corelli devient en effet le modèle incontesté de cette époque et une référence pour les compositeurs ultérieurs. Caractérisée par une simplicité formelle, cette partition représente un exemple efficace et extrêmement élégant du style romain, avec toutes ses caractéristiques et ses thèmes saillants : atmosphères magnifiques, calme pastoral, lyrisme élégiaque, mélodies séduisantes.

Commentaire ci-dessus: Marcello Di Lisa

Antonio Vivaldi
Sinfonia en sol majeur de « La Verità in cimento » RV 739
Allegro – Andante – Allegro

Giuseppe Sammartini
Concerto en fa majeur pour flûte à bec et cordes
Allegro – Siciliano – Allegro assai

Antonio Vivaldi
Concerto pour cordes en ré majeur RV 121
Allegro molto – Adagio – Presto

Antonio Vivaldi
Concerto en la mineur de « L’estro armónico » op. 3 n° 8
Allegro – Larghetto e spiritoso – Allegro
Lucie Horsch, flûte à bec, Paolo Perrone, violon

Arcangelo Corelli
Concerto grosso en ré majeur Op. 6 n° 4
Adagio, Allegro – Adagio, Vivace – Allegro
Lucie Horsch, flûte à bec, Antonio De Secondi, violon

Antonio Vivaldi
Concerto en la majeur pour 2 violons et cordes tiré de « L’estro armónico », op. 3 n° 5
Allegro – Largo – Allegro
Paolo Perrone, Antonio De Secondi, violons

Antonio Vivaldi
Concerto en sol majeur pour flautino et cordes RV 443
Allegro – Largo – Allegro molto

AMAZONE

JE 23 JUIN 2022

19 h 45 – 21 h 15
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Ensemble Jupiter

Thomas Dunford
luth & direction artistique

Lea Desandre
mezzo-soprano

Jean Rondeau Portrait VI

Enregistré par RTS-Espace 2

Vers la lettre de nouvelles « concert AMAZONE 23 juin »

Revivez le concert sur Espace 2, à l’enseigne de L’été des festivals

Lea Desandre, l’ensemble Jupiter et Thomas Dunford lors de l’enregistrement du disque Amazone, Erato/Warner Classics, septembre 2021.

Thomas Dunford, luth et direction artistique
Lea Desandre, mezzo-soprano
Théotime Langlois de Swarte, violon
Louise Ayrton, violon
Jasper Snow, alto
Cyril Poulet, violoncelle
Salomé Gasselin, viole de gambe
Elodie Peudepièce, contrebasse
Jean Rondeau, clavecin
Keyvan Chemirani, percussions

AMAZONE

Pour son premier récital solo au disque, l’étoile montante de la scène lyrique, Lea Desandre, s’entoure fidèlement des musiciens de Jupiter, avec qui elle collabore depuis la création de l’Ensemble. Les Amazones seront à l’honneur dans un programme franco-italien, nationalités de l’artiste, traversant le répertoire baroque avec de nombreuses redécouvertes mondiales.

Les figures des Amazones ont été une grande source d’inspiration pour les compositeurs du 18ème siècle. On retrouve alors dans leurs œuvres des personnages féminins récurrents : des reines (Antiope, Mitilene, Hippolyte, Talestri, Marthésie) ou des androgynes, à la fois féminines et guerrières. Des lauriers victorieux de la guerre aux passions et aux plaintes amoureuses, ce programme est une dédicace faite à ces figures féminines et emblématiques, et un voyage sur l’état d’âme et l’état d’être de ces femmes guerrières. Cette diversité de caractères permet d’alterner des airs très contrastés : lamenti, grandes scènes lyriques, pièces guerrières, airs de fureur, récits, airs tendres, pièces instrumentales.

Francesco PROVENZALE Lo schiavo di sua moglie « Non posso far »

Francesco CAVALLI Ercole Amante : Sinfonia Acte 1

Francesco PROVENZALE Lo schiavo di sua moglie « Lascatemi morire »

Giovanni Buonaventura VIVIANI Mitilene « Muove il pie fuorie d’averno »

Georg Caspar SCHÜRMANN Die Getreue Alceste : Sinfonia pour la tempête

Carlo PALLAVICINO L’Antiope « Vieni, corri »

Carlo PALLAVICINO L’Antiope « Sdegni furori barbari »

François-André Danican PHILIDOR Les Amazones : Marche – Thalestris – Marche

Marin MARAIS « L’américaine »

André-Cardinal DESTOUCHES Marthésie « Ô Mort ! Ô triste mort »

François COUPERIN Second livre des pièces de clavecin « L’Amazone »

André-Cardinal DESTOUCHES Marthésie « Quels coups me réservait la colère céleste »

Antonio VIVALDI Ercole sul Termodonte : 1er mouvement, Ouverture

Georg Caspar SCHÜRMANN Die Getreue Alceste (1719) « Non ha fortuna il pianto mio »

Antonio VIVALDI Ercole sul Termodonte (1723) : 2ème mouvement, Ouverture

Giuseppe DE BOTTIS Mitilene Regina delle Amazzoni (1707) « Lieti fiori »

Antonio VIVALDI Ercole sul Termodonte (1723) : 3ème mouvement, Ouverture

Antonio VIVALDI Ercole sul Termodonte (1723) : « Onde chiare che sussurate »

Antonio VIVALDI Ercole sul Termodonte (1723) : « Scendero, volero, gridero »

DIALOGUE SUR LE LEVER ET LE COUCHER DU ROI

ME 1ER JUIN 2022

19 h 45 – 21 h 15
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Jean Rondeau clavecin

Thomas Dunford luth

Jean Rondeau Portrait V

Billetterie

Lire la vidéo

Thomas Dunford et Jean Rondeau durant l’enregistrement du disque « Barricades ». Erato/Warner Classics.

DIALOGUE SUR LE LEVER ET LE COUCHER DU ROI

Le règne de Louis XIV (de 1661 à 1715) fut particulièrement riche sur le plan artistique. Grand amateur d’art en général, et de musique en particulier, le roi chantait, jouait de la guitare et avait un goût fort prononcé pour la danse. La musique était omniprésente à la cour et accompagnait aussi bien les moments exceptionnels que les rituels quotidiens. Du Grand Lever au Souper et au Coucher, le cérémonial rigoureux qui rythmait la vie du monarque a suscité des pièces d’acteurs majeurs de la vie musicale du long règne de Louis XIV.

Robert De Visée (v. 1650-1665 – après 1732)
Suite en ré mineur (luth et clavecin)

Marin Marais (1656-1728)
Les Voix humaines, Lentement (de la Suite n°3, Second livre de pièce de viole, luth)

François Couperin (1668-1733)
Premier Prélude en do majeur (de L’Art de toucher le clavecin)
La Ménetou, Le Dodo ou l’amour au berceau, La Ténébreuse, La Favorite (luth et clavecin)

Jean-Henry D’Anglebert (1629-1691)
Prélude (de la Suite en ré mineur, clavecin)
Sarabande Grave (luth et clavecin)

Antoine Forqueray (père, 1672-1745)
Jean-Baptiste Antoine Forqueray (fils, 1699-1745)
La Portugaise
La Sylva
Jupiter
(Luth et clavecin)

SONATES

VE 20 MAI 2022

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Liya Petrova violon

Adam Laloum piano

Enregistré par RTS-Espace 2

Billetterie

Perspectives Musiques accueille la nouvelle perle du violon, Liya Petrova, 1er Prix du Concours Carl Nielsen en 2016 et le pianiste Adam Laloum, 1er Prix du Concours Clara Haskil en 2009 et vainqueur en 2017 des Victoires de la Musique dans la catégorie « Instrumentiste de l’Année ». Ensemble, ils interprètent trois chefs-d’œuvre du répertoire pour violon et piano: la 2e Sonate de Johannes Brahms ainsi que les Sonates de Claude Debussy et César Franck.

Vers la dernière lettre de nouvelles.

SONATES

Johannes Brahms
Sonate pour violon et piano n° 2

Claude Debussy
Sonate pour violon et piano 

César Franck
Sonate pour violon et piano

BACH PICCOLO

MA 3 MAI 2022

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Mario Brunello
violoncelle piccolo

Enregistré par RTS-Espace 2

Billetterie

BACH PICCOLO

Une lecture « piccolo » des Sonates et Partitas de Jean-Sébastien Bach, à vivre comme une nouvelle expérience sonore, comme un voyage aux confins de l’imaginaire.

Mario Brunello, 1er Prix au Concours Tchaikovski en 1986, nous fait redécouvrir le violoncelle piccolo. Brunello joue un violoncelle Maggini précieux fabriqué au début des années 1600. Il éprouve cependant de plus en plus d’affection ces dernières années pour le « violoncelle piccolo ». Le violoncelle piccolo — comme son nom l’indique, est une version plus petite du violoncelle. Il partage l’accordage d’un violon, tout en conservant une grande partie de la résonance et de la profondeur du violoncelle. Brunello a exploité tout le potentiel de cet instrument dans des performances révélatrices du répertoire baroque du violon, en se concentrant sur les chefs-d’œuvre de Bach, Vivaldi et Tartini.

Johann Sebastian Bach

Sonate n° 1 en sol mineur pour violon BWV 1001

Partita n° 1 en si mineur pour violon BWV 1002

Partita n° 2 en ré mineur pour violon BWV 1004

VARIATIONS GOLDBERG

MA 15 MARS 2022

19 h 45 – 21 h 15 (sans pause)
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Jean Rondeau clavecin
J.S. Bach, Variations Goldberg

Jean Rondeau Portrait IV

Billetterie

J.S. BACH
VARIATIONS GOLDBERG BWV 988

Aria
Variations 1 à 30
Aria da capo

« Bach tient tout entier dans les Variations Goldberg… toute sa musique y est présente… et c’est une œuvre que je vais, sans nul doute, explorer jusqu’à la fin de mes jours »
Jean Rondeau

Impatience est le mot qui convient le mieux pour qualifier le sentiment actuel du public adepte de grands événements, dans l’attente de l’interprétation prochaine par Jean Rondeau de l’un des sommets incontestés dans l’immense production de Bach : les Variations Goldberg, publiée, en 1742, au soir de la vie du compositeur. Non moins attendue, la version discographique de l’œuvre vient de sortir chez le label Erato / Warner Classics. Jean Rondeau signera son nouveau disque à l’issue du concert.

On a longtemps soutenu que les Variations Goldberg avaient été composées à l’intention du comte von Keyserling, ancien ambassadeur de Russie auprès de la cour de Saxe. « Souffrant d’insomnies et ne trouvant de véritable apaisement que dans la musique, c’est pour combler le vide de ses nuits sans sommeil » qu’il aurait adressé cette commande à Bach, mission étant donnée à son protégé, un jeune claveciniste du nom de Goldberg, lui-même formé à l’école des Bach, de lui administrer quotidiennement cette œuvre à titre de cure neuro-musicale. S’il s’agit en fait plutôt d’une légende, l’histoire est jolie et une petite part de vérité y subsiste tout de même, puisqu’on rapporte que Bach offrit au comte un exemplaire des Variations, que celui-ci fut enthousiasmé par cette musique et qu’il en récompensa le compositeur par une coupe en or.

« Une ode au silence » : c’est ainsi que le claveciniste Jean Rondeau définit les Variations Goldberg de Bach. « Je considère qu’elles furent écrites pour le silence, en ce sens qu’elles se substituent au silence ». Dans la phase préparatoire de cet enregistrement, Jean Rondeau a consulté une édition conservée à la Bibliothèque Nationale comportant des annotations qui sont de la main même de Bach. « Me plonger dans ce document précieux m’a aidé à faire les choix que j’ai ressentis comme les plus authentiques ». Jean Rondeau exécute ce corpus de variations dans sa forme la plus complète, en effectuant toutes les reprises et en distillant des silences mûrement pensés.

Source paragraphe 3 : musicologie.org

AMINTA E FILLIDE

SA 15 JAN 2022

19 h 45 – 21 h 15 (sans pause)
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds
Billetterie

Enregistré par RTS-Espace 2
Concert unique en Suisse

Les Arts Florissants

William Christie direction et clavecin

Ana Vieira Leite soprano (Aminte)

Shakèd Bar mezzo-soprano (Fillide)

Emmanuel Resche violon

Théotime Langlois de Swarte violon

Sophie de Bardonnèche alto

Félix Knecht violoncelle

Joseph Carver contrebasse

AMINTA E FILLIDE

Georg Friedrich Haendel

Sonate en trio en ut mineur HWV 386a (11′)

Duetto da Camera « No, di voi non vo’ fidarmi » HWV 189 (6′)

Sonate en trio en si bémol majeur HWV 388 (12′)

Aminta e Fillide, HWV 83 (50′)

Aminta e Fillide a été composé à Rome au début du 18e siècle par un jeune Georg Friedrich Haendel. Près d’une heure durant, ce petit bijou décrit les assauts amoureux du jeune berger Aminta (Ana Vieira Leite), auxquels résiste la nymphe Fillide (Shakèd Bar) jusqu’à ce que Cupidon, dieu de l’amour dans la mythologie romaine, ne s’en mêle. Certains airs de Aminta e Fillide ont été réutilisés par Haendel dans des opéras ultérieurs, notamment Agrippina (1709) et Rinaldo (1711), ce qui confère à l’oeuvre un air familier malgré ses rares apparitions sur la scène musicale.

Une histoire pour rêver un peu.
Nous en avons tant besoin.

MELANCHOLY GRACE

JE 11 NOV 2021

19 h 45 – 21 h 15
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Jean Rondeau clavecin italien

Jean Rondeau Portrait III

Enregistré par Espace 2

Vers la lettre de nouvelles

En collaboration avec le Club 44, le Nouvel Ensemble Contemporain et le Centre de culture ABC

MELANCHOLY GRACE

Titre également de l’album sorti chez Erato Warner Classics en mai 2021.

« Ces sons équivoques se réfléchissant, se faisant écho, font tinter les clochettes de l’affect, dans le cosmos musical. Serait-ce le rêve qui m’a amené à cet album ? Entendre par-dessus les siècles d’histoire et d’habitude la musique des compositeurs de la Renaissance tintinnabuler au coeur de la nuit, comme l’écho délicat d’étoiles depuis longtemps passées qui nous éclairent encore. »

Girolamo Frescobaldi (1583 – 1643)
Toccata Settima
The second book of Toccatas, Canzoni etc. 1637

Laurencinius di Roma ? (v. 1567 – v. 1625)
Fantaisie de Mr. de Lorency
Manuscrit Bauyn, c. 1660

Luigi Rossi ? (v. 1597 – 1653)
Passacaille Del Seigr. Louigi
Manuscrit Bauyn, c. 1660

Orlando Gibbons (1583 – 1625)
Pavana (CCXCII.) in A minor based on Lachrymae

Giovanni Picchi (v. 1571 – 1643)
Ballo alla Polacha con il suo Saltarello – I
Intavolatura di Balli d’Arpicordo (Venise 1618)

John Bull (v.1562 – 1628)
Melancholy Pavan
Melancholy Galliard

Anonyme, attribué à Heinrich Scheidemann (1595 – 1663)
Pavana Lachrymae d’après Dowland WV 106

Giovanni Picchi (v. 1571 – 1643)
Ballo alla Polacha con il suo Saltarello – II
Intavolatura di Balli d’Arpicordo (Venise 1618)

Luzzasco Luzzaschi (1545 – 1607)
Toccata del 4° Tono

Bernardo Storace (v. 1637 – v. 1707)
Recercar di Legature
Selva di varie compositioni d’intavolatura per cimbalo ed organo (Venezia, 1664)

Girolamo Frescobaldi (1583 – 1643)
Toccata Quarta
The first book of Toccatas, Partitas etc. 1637

Giovanni Picchi (v. 1571 – 1643)
Ballo alla Polacha con il suo Saltarello – III
Intavolatura di Balli d’Arpicordo (Venezia 1618)

Antonio Valente (1520? – après 1580)
Sortemeplus, con alcuni fioretti (Sortez mes pleurs) d’après Philippe de Monte
Intavolaturo De Cimbalo (Napoli, 1578)

Gregorio Strozzi (1615 – 1687)
Toccata quarta per l’elevatione
Capricci da sonare cembali et organi (Napoli 1687)

Jan Pieterszoon Sweelinck (1562 – 1621)
Fantasia Chromatica

LE MYSTERE MUSICAL

ME 10 NOV 2021

20 h 15 – 21 h 45
Club 44 / rue de la Serre 64, La Chaux-de-Fonds

Jean Rondeau & Julian Sykes

Rencontre

Jean Rondeau Portrait II

Vers la lettre de nouvelles

LE MYSTERE MUSICAL
Un doute vivant comme ligne de crête

« Sachez ne pas me savoir » écrit Jean Rondeau dans le livret de son dernier album Melancholy Grace, donnant la parole à la Musique qui, pourtant, comme il le décrit, ne se lie peut-être à notre vocable que par le biais du silence.

Il s’agira ici de tourner autour de différents thèmes tels que l’interprétation, le rapport au texte musical, le mystère musical, le concert et ses codes, les différents gestes musicaux, le mouvement, la pédagogie et, si le temps nous le permet, bien d’autres sujets encore, le tout sous la forme d’un échange improvisé.

Jean Rondeau nous dit que la musique n’est pas son moyen d’expression, mais bien l’expression de la musique elle-même. Il reste très attaché au verbe et à l’échange avec son public. Cette conversation permettra un autre contact, qu’il affectionne, et qui complétera le portrait de cette saison musicale qui s’annonce, on l’espère, joyeuse !

WOLFGANG &
THE JAZZ

MA 2 NOV 2021

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Quatuor Ebène

Martin Fröst clarinette

Concert enregistré par RTS-Espace 2

WOLFGANG & THE JAZZ

Wolfgang Amadeus Mozart
Quintette avec clarinette en la majeur K. 581

Leoš Janáček
Quatuor à cordes n°1 « Kreutzer Sonata »

Deuxième partie surprise JAZZ +

CARL PHILIPP EMANUEL BACH

JE 21 OCT 2021

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Nevermind Quartet

Jean Rondeau Portrait I

Concert enregistré par RTS-Espace 2

CARL PHILIPP EMANUEL BACH

Sonate pour clavier Wq 48/6 H. 29
Adagio (transcription pour quatuor)

Quatuor en la mineur Wq 93, H 537

Quatuor en ré majeur Wq 94, H 538

Quatuor en sol majeur Wq 95, H 539

Sonate pour clavier Wq 70 H. 133
Andante con tenerezza (transcription pour quatuor)

Mardi

11 MAI 2021

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Debussy in Resonance

Joanna Goodale
piano-gongs-bols

Concert YouTube-crowdfunding du 13 mars

Concert live (30min) de la pianiste franco-suisse Joanna Goodale sur Youtube. Elle y présente son 2e album en hommage à Debussy, financé en partie grâce à un crowdfunding WeMakeIt 

L’enregistrement aura lieu à la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds, en collaboration avec la RTS et My Big Geneva, avec le soutien de la Fondation Tempo et de nos fidèles partenaires.

« La musique est un art libre, un art jaillissant, un art de plein air, un art à la mesure des éléments, du vent, du ciel et de la mer! »

Claude Debussy, 1901

Debussy a réinventé le langage et le temps musical en s’inspirant librement de la Nature et des musiques d’Extrême-Orient. C’est dans la continuité de cette démarche que Joanna Goodale propose des créations mêlant le piano aux gongs et bols chantants, selon une trajectoire narrative au fil de l’eau.

Debussy in Resonance est une invitation à ressentir la Nature à travers l’univers de Debussy et les sonorités d’Asie, plongeant l’auditeur dans un éveil des sens, où la musique, l’imaginaire et les éléments ne font qu’un.

Programme du concert du 11 mai

Goodale
Opening bols & gongs

Debussy
Clair de Lune – Suite bergamasque

Goodale
In the Ocean piano & gongs

Debussy
La Cathédrale Engloutie – Préludes
Reflets dans l’eau – Images I
The snow is dancing – Children’s Corner

Goodale
After the Snow piano & bols & e-bows

Debussy
Jardins sous la Pluie – Estampes
Et la lune descend sur le temple qui fut – Images II

Goodale
In the Temple piano & gongs & bols

Debussy
Pagodes – Estampes

Goodale
In Resonance piano & gongs & bols & e-bows

Les créations de Joanna Goodale sont inspirées du langage musical de Debussy et des musiques sacrées d’Extrême-Orient avec l’utilisation de bols tibétains, de gongs chinois et d’effets mécaniques sur les cordes du piano (e-bow, patafix, percussion). L’idée de réunir le piano et les percussions d’Asie a été inspirée dans un premier temps par les musiques d’Alain Kremski, pianiste et compositeur.

Ces créations se trouvent à la croisée des cultures et des courants musicaux, entre tradition et recherche contemporaine. Ceux sont plus exactement des “comprovisations” où Joanna Goodale improvise à l’intérieur d’une structure plus ou moins définie et selon une narration qui s’insère dans le fil du programme:

Opening le silence s’habille de sons – écho d’un rituel

In the Ocean chants des baleines – profondeurs – mouvements de surface – écosystèmes fragilisés

After the Snow blanc sans fin – pas dans la neige – réveil des oiseaux – rayons de soleil – l’eau solide devient liquide – orage avant la pluie

In the Temple souvenir ressuscité – temple vivant – rituel – contemplation

In Resonance empreintes – mémoire cellulaire – eaux intérieure

@ Marco Borggreve

Mardi

7 JUL 2020,
19h45

Concert initialement prévu le 9 mai 2020.

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Quatuor Arod

Jordan Victoria, violon
Alexandre Vu, violon
Tanguy Parisot, alto
Samy Rachid, violoncelle

« Va-t’en – Ah va-t’en loin de moi squelette cruel je suis encore jeune, laisse-moi ne me touches pas, chère mort. Donne-moi ta main, toi belle et tendre je viens en ami non pour te punir. Sois courageuse, je ne suis pas cruelle. Tu dormiras apaisée dans mes bras. »

Schubert

Quatuor n°4 en do majeur

Schubert

Quatuor n°12 en do mineur D 703

Schubert

La Jeune Fille et la Mort
Quatuor n°14 en ré mineur D 810

Vouloir comprendre Schubert, son lyrisme si particulier, mélange de candeur et de visions sombres, c’est commencer par s’immerger dans son univers matriciel : le lied romantique. Schubert donnera ce conseil : « A écouter en hiver, mais dans mes lieder, le printemps avec toutes ses fleurs est déjà présent ».

Cette dualité entre cendres et braises imprègne le monde poétique dans lequel Schubert vivait sa vraie vie. Au travers des textes populaires, mais surtout de poèmes de petits poètes (car à part Heine, et si peu Goethe, les grands poètes ont toujours rendu impuissants les musiciens), Schubert vit par procuration des vies et des amours à la dérive : lune blafarde, neige et hiver, ruisseau-tombeau, forêts blêmes, jeunes filles qui trahissent, sommeil et mort.

L’inspiration de Schubert est une errance dans ces mots qui le touchaient plus profond que les larmes, aussi le thème de la mort consolatrice était constant chez lui. Il pleuvait de la mort partout dans sa vie, et entre les deuils et ses œuvres mort-nées, Schubert s’était fait une philosophie douce et résignée sur le monde. D’autant plus que l’époque elle-même mélodramatique et morbide, était très portée sur la présence de la mort et son apprivoisement par la consolation. Le Quatuor à cordes en ré mineur a été achevé en mars 1824, en même temps que le Quatuor n° 13 en la mineur Rosamunde et que l’Octuor. Ces quatuors ont été portés ensemble après une grande période de doute et de stérilité.

Pianiste, mais aussi altiste Schubert aimait faire de la musique ensemble. La musique de chambre sera sa demeure. Schubert très tôt fit des quatuors, au moins cinq en 1813. Puis deux autres en 1814 et dans les années 1815-1816. Mais pendant plus de huit ans, de 1816 à 1824, il ne composera aucun quatuor. Il était ailleurs, immergé dans le foisonnement des lieder qui jaillissaient de lui sans retenue. Des projets avortés d’opéra lui prenaient aussi du temps.
Le retour à cette forme noble et austère qu’est le quatuor à cordes advint par le rappel à la fragilité de l’existence qui le frappa en 1824. À peine remis d’une très grave maladie vénérienne, comme par une promesse intérieure il se remit à la forme du quatuor, mais aussi à l’écriture de danses et de variations. Comme si la vie revenait.

Il voulait aussi aller vers des formes « supérieures », la symphonie : « J’ai composé deux quatuors… et je veux encore écrire car c’est seulement de cette façon que je pourrai me frayer un chemin vers la grande symphonie ». Mais ces quatuors presque jumeaux, Rosamunde et La Jeune fille et la Mort, sont encore du chant, du dépassement du chant. Ce quatuor n°14 ne sera exécuté en privé que deux ans plus tard, en 1826, et ne pourra jamais être publié du vivant de Schubert. La tonalité d’ensemble de ce quatuor est bâtie sur celle du lied « der Tod und das Mädchen » composé en février 1817, dont voici le texte de Matthias Claudius :

Va-t’en – Ah va-t’en loin de moi squelette cruel je suis encore jeune, laisse-moi ne me touches pas, chère mort. Donne-moi ta main, toi belle et tendre Je viens en ami non pour te punir Sois courageuse, je ne suis pas cruelle Tu dormiras apaisée dans mes bras.

Trio Wanderer Vincent Coq, piano Jean-Marc Phillips-Varjabédian, violon Raphaël Pidoux, violoncelle & Pascal Moraguès, clarinette

Dimanche

16 FÉV 2020

17 h 00 – 19 h 00

Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fond

Trio Wanderer
& Pascal Moraguès, clarinette

Vincent Coq, piano
Jean-Marc Phillips-Varjabédian, violon
Raphaël Pidoux, violoncelle
Pascal Moraguès, clarinette

Beethoven
Trio op. 11 pour clarinette, violoncelle et piano

Beethoven
« Trio des Esprits » pour violon, violoncelle et piano

Bartok
Contrastes, pour clarinette, violon et piano

Hindemith
Quatuor pour clarinette, violon, violoncelle et piano

Il y a 250 ans, en décembre 1770, naissait Ludwig van Beethoven. Sa musique allait toucher le coeur des humains. La postérité lui a donné une dimension universelle.

La première partie du concert rend hommage à la grandeur du musicien, de l’homme, non pas au sens égocentrique du terme, mais dans ce qu’il peut contenir d’universalité, d’humanité, de cœur, d’esprit et de paix.

 

16 h 00 – 16 h 30 : avant-concert
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Elèves du Conservatoire de musique neuchâtelois

Entrée libre !

Programme communiqué samedi 15 février à l’issue du Cours public d’interprétation, sur notre page Actualité relayée par notre page Facebook

Samedi

15 FÉV 2020

14h30 à 20h (accueil à 14h20)
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Cours public d’interprétation par Pascal Moraguès aux élèves de clarinettes du Conservatoire de musique neuchâtelois-CMNE

Entrée libre !

Découvrez la liste des participants et des participantes en page 2 du programme du week-end.

En collaboration avec le Conservatoire de musique neuchâtelois.

Les Arts Florissants William Christie, direction musicale et clavecin Emmanuelle de Negri, soprano Thomas Dolié, baryton

jeudi

30 JAN 2020

19 h 30 – 21 h 30
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Les Arts Florissants
William Christie, direction musicale et clavecin

Emmanuelle de Negri, soprano
Thomas Dolié, baryton

Instrumentistes des Arts Florissants :
Violons : Emmanuel Resche, Théotime Langlois de Swarte
Viole de gambe : Juliette Guignard
Flûte traversière : Serge Saitta
Théorbe : Clément Latour

Emmanuel Resche-Caserta joue sur un violon de Francesco Ruggeri prêté par la Fondation Jumpstart Jr (Amsterdam)

Les Arts Florissants redonnent vie à l’une des plus brillants salons du Grand Siècle, un Salon constitué d’artistes et d’intellectuels rassemblés par l’une des femmes les plus puissante de son temps, la Duchesse du Maine dans son Château de Sceaux. Voltaire, D’Alembert, Montesquieu ou Marivaux étaient tous des visiteurs réguliers, ainsi que des compositeurs bien connus de l’époque, comme Clérambault, Bernier et Mouret ; tous ont écrit de nombreuses œuvres qui lui étaient dédiées ou qui s’inspiraient d’elle. Et comme la Duchesse était insomniaque, les soirées étaient longues…

« Le Salon de la Duchesse »
sélection de Cantates séculaires

Nicolas Bernier (1664-1734)

Duo extrait de la Cantate « Europe et Jupiter »

(Cantates, Livre IV, 1739)

Jean-Joseph Mouret (1682-1738)

Premier concert, extraits :

Ouverture – Venissienne – Air – Rondeau – Sarabande – Tambourins I et II

(Concert de chambre pour les violons, flûtes, et hautbois (…), s.d.)

Louis-Nicolas Clérambault (1676-1749)

L’Amour piqué par une abeille

(Cantates, Livre I, 1710)

Jean-Joseph Mouret

Prens la pinte Claudeine

Du Dieu du vin quand tu chantes la gloire
Buvons Enyvrons nous tous deux

(III° Livre d’airs sérieux et à boire, 1727)

Nicolas Bernier

L’Amour vainqueur

(Cantates, Livre VI, s.d.)


Jean-Joseph Mouret

Premier concert, extraits :

Chaconne (coupure de mesure 89 à mesure. 124)

(Concert de chambre pour les violons, flûtes, et hautbois (…), s.d.)

Nicolas Bernier

Diane et Endimion
(
Cantates, Livre II, s.d.)

18 h 15 – 18 h 45 : avant-concert
Conservatoire de musique neuchâtelois, Salle Faller, La Chaux-de-Fonds

Elèves du Collège musical de la Ville de La Chaux-de-Fonds

Entrée libre

Jana Willi et Malika Naula, flûtes à bec, classe de Danièle Golan.

Avec la collaboration de Miriam Lubin clavecin et Marion Bélisle violoncelle

Marin Marais (1656-1728) de la Suite en mi mineur pour pour deux dessus et continuo : Prélude lentement – Fantaisie – Gavotte – Rondeau – Sarabande en rondeau – Menuet – Caprice lentement – Passacaille

Jacques Martin Hotteterre le Romain (1674-1763) Sonate en trio pour flûtes à bec et basse continue op 3 n°4 en sol mineur : Gravement – Fugue gay – Grave – Gigue