Perspectives Musiques remercie ses Partenaires 2023/24

Alexandra Dovgan faisait récemment ses débuts au Verbier Festival.

“(…) Elle a 16 ans, mais on ferme les yeux, elle pourrait en avoir le double, le triple. Combien de vies faut-il avoir vécu pour mettre ces lumières de vitrail et cette noblesse de ton dans la Sixième Partita de Jean-Sébastien Bach ? Pour faire fuser le Beethoven de la Sonate Les Adieux avec cette énergie tranchante, ce toucher d’acier qui rappellent le grand pianiste russe Sviatoslav Richter ? Et se risquer aux Variations sur un thème de Haendel de Brahms, énorme massif virtuose qu’elle conclut par une fugue herculéenne, d’une puissance qu’elle va chercher on ne sait où dans son corps d’adolescente ? Et d’où viennent, enfin, les couleurs de l’au-delà dont elle nimbe, en bis, le sublime Jesus que ma joie demeure de Bach, que seules s’autorisent des légendes du clavier ? Il s’est murmuré là quelque chose d’extrêmement rare.”

Le Temps, Jean-Jacques Roth, 18 juillet 2023

TEMPO DI DOMANI

SA 4 NOV 2023

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Alexandra Dovgan piano

Alexandra Dovgan, Eglise de Verbier, 15 juillet 2023. Bach, Partita n°6; Beethoven, Sonate “Les Adieux”; Brahms, Variations sur un thème de Haendel

TEMPO DI DOMANI

Près de six décennies séparent Alexandra Dovgan du grand pianiste Grigory Sokolov, qui clôturait la saison 2022/23, un talent inouï et une profonde admiration réciproque les réunit.

Perspectives Musiques est honoré de pouvoir suivre l’évolution de la jeune musicienne, dont le jeu n’est pas celui d’une enfant prodige mais d’une personne déjà accomplie, du haut de ses seize ans. Un sentiment très spécial naît à son écoute.

“(…) Après la confirmation (Yuja Wang la veille), la révélation. Le lendemain matin, Alexandra Dovgan, du haut de ses 16 ans, investissait l’église pour un récital qu’on n’est pas près d’oublier. La densité du programme parle d’elle-même. Partita n° 6, de Bach ; «Les Adieux», de Beethoven ; Variations et fugue sur un thème de Haendel, de Brahms. Une avalanche de notes de plus d’une heure trente, à laquelle la jeune Russe, protégée de Grigory Sokolov, fit face telle une sainte digne d’une icône byzantine. Avec une maturité, une grâce et une détermination qui appellent la dévotion. Musicienne jusqu’au bout des doigts. Ne laissant jamais s’éteindre le thème haendelien, mais ne sacrifiant rien de la variété des paysages de Brahms. Quelle clarté de l’exposition. Quel mordant dans la première variation. Quel engagement sur la fugue finale. Quels contrastes, enfin, avec la lumineuse transcription du « Jesu bleibet meine freude », de Bach, par Myra Hess, jouée en bis après un prélude de Rachmaninov ! Certitude : son horizon dépasse déjà, de loin, les sommets des Alpes suisses.”

Le Figaro, Thierry Hillériteau, 17 juillet 2023

Johann Sebastian Bach
Partita n° 6 en mi mineur, BWV 830

Ludwig van Beethoven
Sonate en mi bémol majeur, op 81a « Les adieux »

J.S. Bach - Sergei Rachmaninov
Prélude, Gavotte et Gigue,
de la Partita pour violon en mi majeur BWV 1006

Sergei Rachmaninov
Variations sur un Thème de Corelli op. 42

THE PERFECT MATCH

DI 26 NOV 2023

17 h – 19 h
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Lucienne Renaudin Vary trompette

Félicien Brut accordéon

THE PERFECT MATCH

L’amour, qu’il soit passionnel, déçu, fou, filial, platonique, furtif ou impossible ; l’amour des uns, l’amour de l’autre, l’amour de soi, l’amour toujours…

Il est une source inépuisable d’inspiration pour les artistes, il est souvent la raison d’être et la quête permanente des individus.

L’amour aujourd’hui est souvent une question de matchs ! Ce n’est pas Fabien Waksman, jeune compositeur prodigieux qui nous dira le contraire. Il a imaginé pour le duo trompette et accordéon une création pleine d’humour, de virtuosité, de tendresse mais aussi de questionnements : The Perfect Match.

L’œuvre composée à la manière d’une Suite de danses baroque est le fil conducteur de ce nouveau programme. Chacun de ses mouvements vient s’intercaler entre des œuvres phares du répertoire, transcrites pour le duo et inspirées par… l’amour évidemment !

Quelques pistons, une poignée de touches nacrées, un vent de danses, un vent de voyages incessants, un vent classique mais un vent populaire…

C’est ce que viennent souffler ces deux musiciens merveilleux, figures de proue de leurs instruments respectifs.

C’est ainsi que la musique de Fabien Waksman côtoie celle de Georges Bizet, de Leonard Bernstein, de Rafael Mendes, d’Astor Piazzolla ou de Michel Legrand pour conter l’amour de la trompette et de l’accordéon, compter aussi les amours de Lucienne et Félicien !

La trompettiste Lucienne Renaudin-Vary et l’accordéoniste Félicien Brut partagent la scène avec bonheur et cela se voit ! Ils racontent le parcours métissé de leurs instruments, le parcours métissé de leurs jeunes carrières respectives : du bal musette à l’opéra, du jazz aux chefs d’œuvres du romantisme, il n’y a parfois qu’un pas… Un pas de danse bien sûr !

Fantaisie sur Carmen
de Cyrille Lehn
D’après Georges Bizet

West Side Story - extraits
de Leornard Bernstein
Arrangement de Thibault Perrine

Maria de Buenos Aires - extraits
d’Astor Piazzolla  
Arrangement de Jérôme Ducros et Domi Emorine

Les Parapluies de Cherbourg
de Michel Legrand
Arrangement de Evgeni Derbenko
(solo accordéon)

Romance
de Rafael Méndez

L’Hymne à l’amour
de Marguerite Monnot et Édith Piaf
Arrangement de Domi Emorine

The Perfect Match
Suite pour trompette et accordéon
de Fabien Waksman
Création 2023

STARRY NIGHT

DI 21 JAN 2024

17 h – 19 h
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

SIGNUM saxophone quartet

Alexej Gerassimez
percussions

STARRY NIGHT

Cinq jeunes musiciens créent des paysages sonores que personne n’avait jamais explorés auparavant, en s’embarquant dans un voyage à la Star Trek.

Interprètes acclamés, le percussionniste Alexej Gerassimez et le SIGNUM saxophone quartet sont aussi des universalistes de la jeune scène de musique classique. Ce sont cinq virtuoses qui aiment briser les barrières entre concert et performance, entre styles et genres et entre composition et improvisation.

Le franchissement des frontières est également au centre du programme que le multi-percussionniste et les quatre saxophonistes ont conçu ensemble. Des classiques familiers comme les «Planets» de Holst sont suivis d’œuvres contemporaines d’Alexej Gerassimez (Rebirth), de Steve Martland (Starry Night) et d’une nouvelle pièce commandée spécialement au compositeur néo-zélandais John Psathas. Les sonorités cosmiques de John Williams côtoient les pétards du monde du rock (AC/DC). La chorégraphie théâtrale de «Bad Touch» contribue à façonner le cosmos du concert.

Pour composer leur «set-list», les musiciens se sont inspirés des grandes questions qui se posent à l’humanité. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Leur musique emmène le public dans un voyage profond dans l’espace et au cœur de notre subconscient, où nous affrontons nos peurs, nos rêves et nos aspirations.

Le concert devient ici une expérience spatiale qui s’adresse à tous les âges et à tous les publics – excitante et apaisante, surprenante et familière, romantique et rock, ancrée et mondaine.

Alexej Gerassimez (1987) Rebirth
pour percussion et quatuor de saxophones

Gustav Holst (1874-1934) The Planets
Transcription pour percussion et quatuor de saxophones, par Hugo Van Rechem

Uranus
Venus
Jupiter

Casey Cangelosi Bad Touch

John Williams (1932) Flying Theme (E.T.)
Arrangement pour quatuor de saxophones et percussion par Alexej Gerassimez

Pause

Alexej Gerassimez (1987) Asventuras
pour solo de caisse claire

Steve Martland (1954-2013) Starry Night
Transcription pour percussion et quatuor de saxophones

AC/DC (Angus Young, Malcolm Young) Thunderstruck
Transcription pour percussion et quatuor de saxophones par SIGNUM saxophone quartet

John Psathas (1966) Connectome (2019)
Commande pour Alexej Gerassimez et SIGNUM saxophone quartet

Pashupatastra
Farewell to Flesh
Rom in Space

IMAGINE

DI 11 FEV 2024

17 h – 19 h
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Lucie Horsch flûte à bec

Thomas Dunford théorbe

IMAGINE

Ce concert aurait pu s’appeler “Perles musicales”, “Au-delà du Baroque”, “Fantaisies musicales”, ou encore “Couplets de Folies” du nom de l’oeuvre de Marin Marais qui clôt le concert. Puis il y a eu “Imagination” puis, pour terminer, “Imagine”.

La jeune flûtiste à bec néerlandaise Lucie Horsch a laissé un souvenir fort lors de son concert avec l’ensemble baroque italien Concerto de’ Cavalieri en octobre 2022, remplaçant au pied levé la soprano égyptienne Fatma Said, alors souffrante.

Et que dire de Thomas Dunford qui n’ait déjà été dit ? Sinon qu’il a littéralement électrisé le public lors de son concert de juin 2022, avec l’ensemble Jupiter et la mezzo Lea Desandre, trois semaines après avoir dialogué, avec bonheur, avec le claveciniste Jean Rondeau sur le Lever et le Coucher du Roi.

Réunis pour la première fois sur la scène Perspectives Musiques, Lucie Horsch et Thomas Dunford offrent un programme d’une richesse et d’une diversité inouïes, réunissant treize compositrices et compositeurs et quatre pays, et traversant six siècles !

Dario Castello (1602 - 1631)
Sonata seconda          

Georg Philipp Telemann (1681 -1767)
Sonata en do majeur TWV 4 : C5

Jacob van Eyck (1590 - 1657)
« The English Nightingale »
(Le Rossignol anglais)

François Couperin (1668 - 1733)
Le Rossignol en Amour

Johann Sebastian Bach (1685 - 1750)
Prélude, de la Suite pour violoncelle n° 1 en sol majeur BWV 1007 

Johann Sebastian Bach
Suite BWV 997

Joan Ambrosio Dalza (Mort en 1508)
De « Intabulatura de lauto » :
« Calata ala Spagnola »

Antonio Vivaldi (1678 - 1741)
Siciliano – Allegro molto : du Concerto pour Flautino en do majeur RV 443

Barbara Strozzi (1619 - 1677)
Lagrime mie

Isabella Leonarda (1620 - 1704)
Sonata duodecima

Francesca Caccini (1587-1640)
Canzonetta « Chi desia di saper che cos’è amore » (Qui désire savoir ce qu’est l’amour)

Claude Debussy (1862 - 1918)
« Syrinx »

Anne Danican Philidor (1681  - 1728)
Sonata en ré mineur

Marin Marais (1656 - 1728)
« Les voix humaines »

Marin Marais
« Couplets de Folies »

SERENADE

MA 16 AVR 2024

19 h 45 – 21 h 45
Salle de musique / avenue Léopold-Robert 27, La Chaux-de-Fonds

Orchestre de chambre de Lituanie LCO

Sergej Krylov violon et direction musicale

Leonard Bernstein. Serenade (d’après le Banquet de Platon) (1954) / V. Socrates; Alcibiades (Molto tenuto; Allegro molto vivace). (fragment) / Sergej Krylov, violon – Orchestre de chambre de Lituanie (LCO)

SERENADE

« L’Orchestre de chambre de Lituanie est comme un instrument de la plus haute qualité, avec un son et des traditions d’interprétation qui lui sont propres. Je classe cet orchestre parmi les leaders du genre. Cinquante ans, c’est une longue histoire. Peu d’orchestres en Europe peuvent s’enorgueillir d’un passé aussi glorieux. »

Sergej Krylov, violoniste et directeur musical du LCO

Leonard Bernstein
Serenade, pour violon solo, harpe, orchestre à cordes et percussions

Georges Bizet / Rodion Shchedrin
Carmen Suite, pour orchestre à cordes et percussions

La Suite Carmen est un ballet en un acte créé en 1967, au théâtre Bolchoï de Moscou, par le chorégraphe cubain Alberto Alonso sur une musique du compositeur russe Rodion Shchedrin pour sa femme, la prima ballerina assoluta Maya Plisetskaya. La musique, tirée de l’opéra Carmen de Bizet et arrangée pour cordes et percussions, n’est pas un pastiche du XIXe siècle, mais plutôt “une rencontre créative des esprits”, comme l’a dit Shchedrin. Les mélodies de Bizet, revêtues d’une variété de couleurs instrumentales nouvelles (y compris l’utilisation fréquente de percussions) et d’une grande inventivité rythmique, sont souvent formulées avec beaucoup d’esprit et d’humour. D’abord interdit par la hiérarchie soviétique comme “irrespectueux” de l’opéra pour ces qualités précises, le ballet est devenu depuis l’œuvre la plus connue de Shchedrin et est resté populaire en Occident pour ce que le critique James Sanderson appelle “une relecture iconoclaste mais très divertissante de l’opéra de Bizet” Source Wikipedia.

“Il n’y a pas de programme littéral pour cette Serenade, bien qu’elle soit née d’une relecture du charmant dialogue de Platon, « Le Symposium ». La musique, comme le dialogue, est une série de déclarations liées entre elles pour faire l’éloge de l’amour.”

Extrait d’une note de programme rédigée par Leonard Bernstein le lendemain du jour où il a signé la partition.

Crédits photographiques :

Alexandra Dovgan © Irina Schymchak

Lucienne Renaudin Vary: photographie Simon Fowler © Parlophone Records Ltd

Félicien Brut: photographie Valerie Archeno © Parlophone Records Ltd

SIGNUM saxophone quartet © Anna Tena

Alexej Gerassimez © Nikolaj Lund

Lucie Horsch © Simon Fowler

Thomas Dunford © Julien Benhamou

Orchestre de chambre de Lituanie © D. Matvejevas

Sergej Krylov © Evgeny Evtukhov